À l’image d’une douleur d’angine de poitrine qui annonce l’infarctus pour le muscle cardiaque, l’accident ischémique transitoire (AIT) est un syndrome de menace pour le cerveau… On s’en occupe donc très vite.
Le risque de faire un accident vasculaire cérébral (AVC), au déclin d’un AIT, est élevé, de 5 % dans les deux jours, de 10 % à trois mois… La moitié des récidives se produisent dans les 48 heures. À l’inverse, si cet AIT est pris en charge comme il convient, c’est-à-dire en urgence et idéalement en milieu spécialisé (« unité neurovasculaire »), le risque de survenue d’un authentique AVC est drastiquement abaissé.
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Le reconnaître
L’AIT est défini comme un déficit neurologique de moins d’une heure, avec une imagerie (IRM) qui ne retrouve pas de signes d’infarctus cérébral. Ce déficit neurologique, quel qu’il soit (moteur, sensitif, vertiges, troubles de la parole ou visuels transitoires), est caractérisé par son début brutal (ce qui le différencie d’autres raisons de déficit), en moins de 2 minutes habituellement. Il disparaît le plus souvent en moins de 10 minutes. Au-delà, l’imagerie cérébrale objective la trace d’une lésion et la régression de l’ischémie cérébrale (quand une partie du cerveau n’est plus irriguée). C’est donc sur l’interrogatoire uniquement que le médecin bâtit un diagnostic d’AIT : une perte de vision d’un œil, des difficultés à s’exprimer, un déficit moteur ou sensitif de la face ou d’un membre, d’un seul côté, sont autant de signes évocateurs. Un vertige, des troubles de la déglutition, etc., sont d’autres symptômes possibles.À lire aussi :