Garder son herpès pour soi (et le soigner)

Garder son herpès pour soi (et le soigner)
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« J’ai régulièrement des poussées d’herpès sur la bouche. Comment faire pour ne pas être contagieuse ? » Isabelle, 30 ans, Rambouillet
  Impossible de ne pas être contagieuse : vous l’êtes, surtout pendant les poussées d’herpès. Dès que vous sentez des picotements sur la zone péri-buccale, avant même que les petites vésicules apparaissent, vous pouvez contaminer quelqu’un. Il suffit alors d’un simple contact, d’un simple baiser pour transmettre le virus HSV-1. La contagiosité est maximale au moment des poussées de l’herpès et de la présence des vésicules, mais il faut savoir qu’il peut aussi se transmettre en l’absence de symptômes visibles ou ressentis. En temps de crise, il faut éviter tout contact buccal avec une autre personne et ne partager aucun objet possiblement contaminé par la salive. Évitez aussi les rapports oro-génitaux car le HSV-1 peut contaminer son partenaire à cet endroit et devenir un herpès génital.   Il est très difficile d’anticiper des crises d’herpès car le virus peut rester en sommeil pendant des mois, voire des années, et réapparaître lorsque l’organisme est en état de faiblesse. Épuisement physique ou moral, choc émotionnel, infection ORL, décalage horaire, voire simple exposition au froid ou au soleil peuvent déclencher des occurrences… La fréquence des récidives varie donc d’une personne à l’autre. Contre l’herpès, il existe des médicaments antiviraux. Délivrés sur ordonnance à titre curatif ou préventif – si on fait par exemple plus de six crises par an –, ces traitements aident à réduire l’intensité et la fréquence des boutons de fièvre mais ne débarrassent pas l’organisme du virus. La prudence sur le risque de contamination reste dont toujours de rigueur.