Avec moins de 5 000 nouveaux cas par jour contre plus de 80 000 en moyenne il y a encore un an, le déclin du Covid-19 semble bel et bien se confirmer. En témoignent les indicateurs virologiques et hospitaliers publiés les 26 janvier dernier dans le bulletin épidémiologique hebdomadaire de Santé publique France.
Dans ce contexte sanitaire favorable, et conformément aux recommandations du Haut Conseil de la santé publique (HCSP), le gouvernement a décidé de suspendre certaines restrictions mises en place dans le cadre de la stratégie de lutte contre l’épidémie. Ainsi, depuis le 1er février, les personnes testées positives ne sont plus dans l’obligation de s’isoler. De leur côté, les cas contact asymptomatiques ne sont plus tenus de se faire tester 48 heures après avoir été informé du risque de contamination.
Pas imposé mais recommandé
Si la loi s’allège, les recommandations de prudence, elles, restent fermes. Relayées par le site de l’Assurance maladie, elles soulignent que, comme pour toute maladie à infection respiratoire aiguë, il reste fortement conseillé de respecter le combo préventif (test au moindre symptôme, port du masque, distance de sécurité, usage de gel hydroalcoolique, télétravail favorisé). A fortiori lorsque l’on est une personne vulnérable*, que l’on se sait cas contact ou que l’on a été testé positif.
Côté Sécu
Dans sa volonté d’abolir les injonctions sanitaires liées à l’épidémie, le gouvernement a aussi fait du ménage dans ses outils de traçages. Le 31 janvier, le service « Contact Covid » de l’Assurance maladie a été désactivé. Pour rappel, il permettait l’identification et la prise en charge des personnes malades du Covid et de leurs cas contact. Revers de la médaille, cet arrêt a entraîné celui du dispositif dérogatoire de prise en charge des arrêts maladie liés au Covid-19. En clair, seul le médecin pourra désormais prescrire un arrêt de travail si l’état de santé de son patient le justifie, et les jours de carence sont de retour comme pour n’importe quel autre arrêt maladie.
Par ailleurs, et depuis le 1er février, l’usage du système d’informations de dépistage « SI-DEP » a aussi vu sa copie révisée. Permettant le libre accès par les autorités aux résultats des tests Covid pratiqués dans l’ensemble des structures habilitées, ce recensement est désormais soumis à l’accord préalable du principal intéressé. Cependant, quelle que soit la décision de consentement, les données nécessaires à la surveillance épidémiologique continueront d’être enregistrées sous une forme “pseudonymisée” et les tests saisis dans SI-DEP resteront pris en charge par l’Assurance maladie.
* Liste disponible sur service-public.fr/particuliers/actualites/A15152