Certaines théories défendent l’idée selon laquelle l’ingestion d’herbe serait un comportement inné chez le chien : il chercherait à se débarrasser de parasites intestinaux ou à se faire vomir pour se soulager d’un inconfort digestif. Cependant, les vomissements déclenchés par l’ingestion d’herbe ne constituent pas une vermifugation, l’herbe pouvant même être souillée par les déjections d’autres animaux. De tout temps les chiens ont mangé de l’herbe, probablement principalement parce qu’ils sont omnivores et apprécient le goût de l’herbe, mais également parce que cela les aide à digérer, la purge devenant dès lors davantage une conséquence involontaire qu’un véritable objectif.
Il n’y a donc a priori aucun inconvénient à laisser votre chien manger de l’herbe mais cela ne doit pas vous empêcher de bien respecter le calendrier de vermifugation. Pour les chiens adultes, une vermifugation a minima tous les trois mois s’impose. Autre consigne : s’assurer autant que possible que l’herbe n’est pas traitée par des produits chimiques toxiques.
D’autres hypothèses suggèrent que le chien mangerait de l’herbe pour équilibrer sa ration alimentaire. Or, les chiens bénéficiant d’une alimentation équilibrée et riche en fibres semblent autant apprécier l’herbe que leurs congénères dont l’alimentation serait moins équilibrée.
En cas de pica
Si les jeunes chiens font fréquemment l’expérience de la consommation d’éléments non nutritifs de manière « normale », au-delà de l’âge de 6 mois environ, ce comportement, appelé « pica », est considéré comme pathologique. En effet, si votre chien mange de l’herbe mais aussi de la terre, du sable, du plastique, etc., il faut consulter un vétérinaire afin de déterminer si le trouble est d’ordre organique. Si ce n’est pas le cas, il convient de se rapprocher d’un vétérinaire comportementaliste car il se peut que le pica soit lié à un infantilisme persistant, à un trouble du comportement chez le chien hypersensible ou hyperactif, ou encore à une dépression chez le chien âgé. Le vétérinaire traitera alors votre animal en mettant en place des mesures comportementales. Un traitement médicamenteux pourra être nécessaire : psychotropes et/ou traitement corrigeant les causes de la dépression.
