En moyenne, la fréquence cardiaque normale d’un chien augmente de 10 % environ lorsqu’on l’emmène chez le vétérinaire. Mais chez un chien nerveux, peu habitué à être manipulé, cette augmentation peut être de plus de 40 % ! C’est ce que l’on appelle l’effet « blouse blanche ». L’anxiété risquant de biaiser les informations recueillies durant la consultation, il est donc utile de connaître la fréquence cardiaque de base de son chien au repos pour pouvoir éventuellement la comparer à celle mesurée par le vétérinaire.
Mesure du pouls fémoral
Pour écouter les battements du cœur, le vétérinaire utilise un stéthoscope, mais la mesure du nombre de pulsations par minute peut être réalisée en prenant le pouls. Pour ce faire, il suffit de poser l’index et le majeur (ou la main à plat) à l’intérieur de la cuisse du chien pour sentir les battements au niveau de l’artère fémorale. Le passage du sang pulsé par le cœur est en effet normalement assez fort à cet endroit pour être perçu sans matériel spécifique, du moins quand la pression est exercée au bon endroit. Mieux vaut éviter d’utiliser le pouce car il y a un risque de confondre son propre pouls avec celui du chien. Une fois la zone bien repérée, comptez le nombre de pulsations durant 30 secondes, puis multipliez par deux pour déterminer le nombre de battements par minute. Pour des résultats plus fiables, prenez le pouls de votre chien dans les mêmes conditions et ce, à plusieurs jours ou semaines d’intervalle.
Valeurs de référence
Suivant la taille du chien, la fréquence cardiaque normale, au repos, peut aller de 60 à 120 battements par minute (bpm). À savoir que plus le chien est petit, plus cette fréquence est élevée. Ainsi, chez un grand chien, elle va osciller entre 60 et 80 bpm, chez un chien de gabarit moyen, elle se situe entre 70 et 100 bpm, et chez un petit chien, elle est généralement de l’ordre de 100 à 120 bpm.
Facteurs de variation
Si les valeurs citées ci-dessus sont des moyennes qui peuvent augmenter sous l’effet du stress et de l’effort physique, l’âge du chien est également un facteur de variation : la fréquence cardiaque d’un chiot est environ 20 % supérieure (entre 180 et 200 bpm) à celle d’un adulte.
De même, de nombreuses maladies (hyperthyroïdie, insuffisance cardiaque, anémie, intoxication, etc.) peuvent faire accélérer le pouls.
La fréquence cardiaque n’est pas seule à augmenter…
Des études ont montré que plusieurs constantes physiologiques du chien sont susceptibles de se modifier à cause de l’effet « blouse blanche » : la température, la fréquence respiratoire et la pression artérielle.
Pour ne pas amplifier ce phénomène, essayez de contrôler vos émotions quand vous emmenez votre chien à la clinique car votre propre stress se transmet facilement à votre animal : ne soyez pas en retard, conduisez calmement et respirez à fond, votre chien en profitera…