Lorsqu’un cheval produit un effort important sous de fortes chaleurs, que l’air est très humide et qu’il y a peu d’aération, ses mécanismes de régulation de la température, comme la sudation, peuvent être insuffisants.
Les symptômes
Un cheval victime d’un coup de chaleur présente toujours une accélération de la respiration et du rythme cardiaque, et transpire abondamment. Une peau chaude au toucher constitue un premier signe d’alerte, et la température interne (mesurée par voie rectale) est souvent largement supérieure à 39 °C.
Le comportement de l’animal témoigne de la gravité de l’atteinte neurologique. Au début, il est simplement agité et peut aussi donner des coups de pied, comme s’il souffrait de coliques. Le syndrome dit « de la jambe cassée » est parfois observé : le cheval sautille sur un membre postérieur tout en maintenant l’autre en l’air.
Sans traitement, le cheval ne tarde pas à sombrer dans la prostration. Il risque alors de tomber et de se blesser.
Refroidir le plus vite possible
Un coup de chaleur est une urgence absolue. En attendant l’arrivée du vétérinaire, le traitement repose avant tout sur la mise en œuvre de techniques pour rafraîchir le cheval.
- L’arroser entièrement avec de l’eau fraîche (6 à 12 °C) pendant 15-20 minutes, le temps nécessaire pour que la température cutanée redescende à 30 °C, est ce qu’il y a de plus efficace.
- Un ventilateur a moins d’effet qu’une douche car la conductivité thermique de l’air est 24 fois inférieure à celle de l’eau. Mais un dispositif de brassage d’air peut être utilisé en appoint pour aider à éliminer la chaleur via l’évaporation.
- L’intérêt des brumisateurs est controversé : comme ils saturent l’atmosphère en humidité, ils s’opposent à l’évaporation. Ils ne sont donc utiles que dans un environnement très sec.
Une fois rafraîchi, le cheval sera ensuite promené en main pour favoriser l’évaporation. Un collier rafraîchissant peut être mis en place, grâce à un système de poches à glace ou d’accumulateurs de froid posés sur le trajet des carotides, à l’arrière des joues, sur le tiers inférieur de l’encolure du cheval. Cela permet de refroidir le flux sanguin allant vers le cerveau.
Agir vite
L’élévation de la température interne a de multiples conséquences sur l’organisme : formation de caillots, perturbations de la circulation sanguine (notamment au niveau intestinal), formation d’un œdème cérébral, etc.
L’ampleur des lésions est proportionnelle au pic de température et à la durée du coup de chaleur. Le repérage et la prise en charge précoces du coup de chaleur sont donc fondamentaux pour un bon pronostic.