Vous venez d’adopter un chaton ou un chat ? Pensez à le vermifuger sans tarder car votre nouveau compagnon pourrait héberger des vers, néfastes pour sa santé et pour celle de votre famille.
Les parasites internes le plus souvent identifiés chez les chats, et plus fréquemment chez les chatons, sont des vers ronds, qu’on appelle communément « ascaris », bien que le nom correct soit ascarides. Lorsqu’un chat est infesté, on dit qu’il souffre d’ascaridose. Le terme « toxocarose » est aussi employé car, chez les félins, les principaux ascarides rencontrés sont Toxocara cati et Toxascaris leonina.
Les ascarides vivent et se reproduisent dans l’intestin du chat. Par jour, une femelle adulte peut pondre jusqu’à 200 000 œufs, invisibles à l’œil nu, qui sont éliminés avec les selles ; seul l’examen d’un échantillon au microscope par un vétérinaire peut confirmer la contamination. Résistants, ils sont capables de vivre au moins deux ans dans le milieu extérieur. Après l’ingestion, les œufs éclosent en larves, tout aussi microscopiques, qui effectuent une migration dans l’organisme avant de terminer leur développement dans le tube digestif de l’animal. Les ascarides adultes, pouvant atteindre 20 cm de long, se nourrissent des nutriments qui arrivent dans l’intestin grêle et empêchent les chats de profiter de leur alimentation comme ils le devraient.
Chaton : priorité à la vermifugation
Outre les ascarides, les chats peuvent aussi héberger des ankylostomes, des strongles, des ténias, etc. Le parasitisme chronique perturbe la digestion, induit une baisse de l’état général et affecte négativement le système immunitaire du chat. Pour ces raisons, il est important de débarrasser un chaton de ses parasites digestifs avant les injections vaccinales : la vaccination sera ainsi plus efficace. N’hésitez pas à demander au vétérinaire d’établir avec vous un calendrier de vermifugation adapté au mode de vie de votre chat.
Modes de contamination
Les chatons
Le jeune âge du chat est un facteur de risque majeur d’ascaridose car les chattes hébergent très souvent des larves d’ascarides « dormantes » dans divers organes, comme le foie. Au tout début de la gestation, les changements hormonaux ont pour effet de « réveiller » les parasites. Le cycle des larves est alors bouclé et elles passent dans le lait maternel, contaminant les chatons dès la naissance. Si vous avez une chatte qui attend des petits, vermifugez-la environ deux semaines avant la mise bas avec un produit actif sur les larves en migration. Demandez conseil à un professionnel de santé pour connaître le vermifuge adapté aux chattes gestantes.Les chats adultes
À l’âge adulte, les chats se contaminent de plusieurs façons : en léchant le pelage d’un congénère dont le poil est souillé par des œufs d’ascarides, en consommant des aliments contaminés (des viandes crues, par exemple), en chassant des proies contenant des larves… Les chats qui vivent principalement à l’extérieur sont plus exposés à la contamination aux parasites digestifs, quels qu’ils soient, que les chats ne sortant pas. Le risque est multiplié par 2,7. Environ 20 % des chats adultes sont porteurs d’ascarides, mais la prévalence de l’ascaridose est plus élevée chez ceux qui ont un accès à l’extérieur. Votre chat ne sort pas ? Ne négligez pas pour autant la vermifugation. Il est en effet possible qu’il n’ait jamais été débarrassé complètement des parasites transmis par sa mère. Par ailleurs, des contacts occasionnels avec d’autres animaux peuvent suffire à la contamination par les ascarides : si vous avez également un chien, les parasites des deux animaux peuvent aisément passer de l’un à l’autre. Un séjour dans une pension féline est également une occasion d’attraper des hôtes indésirables. Si vous donnez de la viande, des abats ou du poisson crus à votre chat, notez qu’ils constituent une source de contamination potentielle.Vermifuge adapté : un choix impératif
Pour éviter tout risque de toxicité ou de surdosage, le traitement antiparasitaire doit être adapté à l’espèce à l’âge et au poids de l’animal. En France, il est interdit d’acheter sur Internet des médicaments antiparasitaires normalement vendus sur prescription vétérinaire. Les médicaments obtenus à partir de sites illégaux et étrangers échappent à tout contrôle. Ils peuvent contenir des substances toxiques et leur stabilité n’est pas garantie.