La panoplie d’autotests de dépistage ou de surveillance s’enrichit chaque année. Certains sont mêmes connectés.
Prendre sa tension, contrôler sa glycémie, mesurer son souffle, détecter une infection… Autant d’actes qui ne sont plus réservés à l’intimité d’un cabinet médical ou d’un laboratoire d’analyses. Grâce aux autotests, chacun(e) d’entre nous peut gérer sa santé. Les dispositifs médicaux d’automesure (tensiomètre, lecteur de glycémie, débitmètre de pointe) ont prouvé leur utilité dans le suivi du traitement des maladies chroniques les plus fréquentes (hypertension, diabète, asthme). L’autre catégorie d’autotests cible le dépistage précoce (VIH, infections urinaires) ou diagnostique un état physiologique (tests de grossesse, de fertilité). Vendus en officine, ils offrent toutes les garanties de conformité et de qualité.
La règle des 3 de l’automesure artérielle
L’hypertension artérielle est l’un des premiers facteurs de risque de maladie cardiovasculaire. L’automesure permet de surveiller sa tension si l’on est à risque ou de vérifier l’efficacité du traitement prescrit. L’autotensiomètre électronique est fixé au poignet ou, mieux, adapté au bras. La pression artérielle se mesure selon la règle des 3 : 3 contrôles le matin, 3 le soir, 3 jours de suite (la prise se fait toujours assis, au calme). Chez soi, fini l’effet blouse blanche qui perturbe et booste la tension dans 30 % des cas. Les chiffres recueillis seront analysés par le médecin. Si le dispositif est connecté, il les reçoit directement sur un site sécurisé de télémédecine. Choisissez un appareil validé par la Société française d’hypertension artérielle ou la Fédération française de cardiologie.À lire aussi :
L’autosurveillance glycémique
C’est un acte incontournable pour un diabétique de type 1 qui doit vérifier plusieurs fois par jour son taux de sucre dans le sang (glycémie). Selon les mesures du lecteur de glycémie, il adapte doses d’insuline, régime et activité physique. Le principe : une goutte de sang, prélevée avec un autopiqueur, est déposée sur une bandelette insérée dans le lecteur qui calcule le taux de glycémie. Il existe plusieurs modèles de dispositifs d’autosurveillance du diabète, les conventionnels et les connectés. Seule la vente en officine est autorisée. Les laboratoires compétents dans cette pathologie ne cessent d’innover. Ainsi Accu-Chek Mobile de Roche est un lecteur de glycémie tout-en-un sans bandelette avec autopiqueur intégré. Et l’iBGSTar de Sanofi se connecte à un iPhone et fonctionne avec un carnet électronique de suivi de la glycémie.À lire aussi :
Conseils de pharmacien
- Les automesures ne se substituent pas aux avis du médecin, elles sont une aide pour mieux vous soigner ou prévenir certaines maladies en collaboration avec lui. À condition que les conditions de mesure soient correctes. Le pharmacien est formé pour vous expliquer leur bon fonctionnement.
- Pour mieux suivre votre situation, notez sur un carnet les résultats des mesures, sauf si l’appareil est doté de système d’enregistrement automatique des relevés.
- Ne modifiez pas votre traitement en fonction de mesures basses ou élevées. Consultez votre médecin !