Depuis 1998, le processus de prise en charge et de remboursement des frais médicaux passe par la carte Vitale et sa puce électronique. En 2023, le petit rectangle en plastique vert se plie à son tour aux lois de la modernisation et prend un virage numérique. En clair, il se dématérialise. En pratique, l’assuré devra télécharger – gratuitement et quand elle sera disponible – l’application apCV (sur iOS et Android), à partir de laquelle il pourra avoir accès à sa e-carte Vitale. Il n’aura plus ensuite qu’à présenter son téléphone à son médecin et/ou son pharmacien – comme avec un pass de transports en commun ou pour le paiement sans contact avec une CB – pour que les informations relatives aux frais soient télétransmises à l’Assurance maladie. À ce jour, un bémol informatique reste quand même à régler : tous les smartphones ne sont pas équipés de la technologie NFC. Comprenez la Near Field Communication qui permet d’échanger des données entre un lecteur mobile et un terminal compatible.
Côté calendrier
Déjà expérimenté en 2022 dans les Alpes-Maritimes, le Bas-Rhin, la Loire-Atlantique, le Puy-de-Dôme, la Saône-et-Loire, la Sarthe et la Seine-Maritime, le dispositif de dématérialisation sera généralisé à l’échelle nationale cette année. Cependant, le gouvernement se laisse encore trois ans pour le peaufiner et le pérenniser. Voilà pourquoi en attendant, il n’y a aucun souci à se faire avec la carte Vitale classique. La Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) a précisé que les assurés pourront l’utiliser jusqu’à la date butoir de 2026. Sous réserve, bien sûr, de pas être en parallèle détenteurs de la version numérique.