Connus de tous, les numéros 15, 17, 18 permettent d’appeler le Samu, la police ou les pompiers (et le 112, réservé aux appels d’urgence, valide dans l’ensemble de l’Union européenne). Mais comment faire pour les solliciter lorsqu’un handicap empêche d’entendre ou de parler au téléphone ? À cette question que peuvent se poser encore 7 millions de Français aujourd’hui, les ministères de la Santé et de l’Intérieur ont depuis longtemps répondu « 114 ».
Aidés par le CHU Grenoble-Alpes, en 2011 ils ont mis en place ce numéro d’urgence spécifique à disposition des personnes sourdes, malentendantes, aphasiques ou dysphasiques, qu’elles soient victimes ou témoins (blessure, accident de la route, vol, agression, etc.). Malheureusement, ce service gratuit, disponible 7j/7 et 24h/24, reste à ce jour encore trop confidentiel. Selon les résultats du Baromètre Viavoice réalisé en ce début d’année, moins de 1 Français sur 5 déclare connaître le 114, qu’il s’agisse ou non des personnes concernées ou de leurs proches.
Comment ça marche ?
Aider le 114 à gagner en notoriété, c’est permettre de sauver des vies tous les jours. Voilà pourquoi les autorités souhaitent aujourd’hui davantage communiquer sur l’existence de ce numéro, et multiplient les outils pour faciliter son accès. Ainsi, en plus de la possibilité d’envoyer un SMS ou un fax, il est désormais possible d’utiliser l’application Urgence 114 (sur iOS et Android) ou le site www.urgence114.fr qui propose un tchat ou une connexion visio en langue des signes française (LSF). Quant au reste du service, il conserve la même efficacité de traitement de l’urgence.
Après avoir recueilli les informations nécessaires (localisation, contexte, identité de la personne, etc.), le 114 établit le lien direct avec le service d’urgence local concerné (pompiers, police, Samu) qui interviendra, si nécessaire, dans les plus brefs délais.
Renseignements : Urgence 114, mode d’emploi.