Du 25 au 30 avril, la Semaine européenne de la vaccination offre à la Ligue contre le cancer l’occasion de braquer ses projecteurs sur les dangers oncologiques du papillomavirus. Elle rappelle l’importance de vacciner les jeunes adolescents pour protéger leur vie d’adulte.
Pas une année ne passe sans que les papillomavirus humains alourdissent de 6 300 nouveaux cas les statistiques des cancers du col de l’utérus, des muqueuses ORL, de l’anus, de la vulve, du vagin et du pénis. Connue sous l’acronyme HPV et responsable de 2 900 décès annuels en France, cette famille de virus oncogènes et sexuellement transmissibles ne ferait cependant pas tant de dégâts si nos adolescents étaient vaccinés contre elle. Seulement voilà. L’étude publiée ce 22 avril et menée par OpinionWay pour la Ligue contre le cancer montre que 31 % des parents ne sont pas convaincus de l’intérêt de la vaccination HPV pour les filles (une proportion qui monte à 35 % concernant les garçons), voire s’y opposent. Oscillant entre méfiance à l’égard de la fiabilité du vaccin HPV et méconnaissance des dangers à terme des infections causées par les papillomavirus, l’opinion publique peine malheureusement à se laisser convaincre dans notre pays. Il faut pourtant savoir qu’en Suède, une réduction des lésions précancéreuses de 75 % a été observée chez les jeunes filles vaccinées avant l’âge de 17 ans en comparaison avec les non-vaccinées. En Australie, où le vaccin HPV est administré aux filles et aux garçons depuis 2005, la proportion de personnes infectées par les HPV est passée de 23 % à 1,5 % en 10 ans.